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    Début et fin de l'amour avec Maserati...

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    Début et fin de l'amour avec Maserati... Empty Début et fin de l'amour avec Maserati...

    Message par colin_paturel Lun 6 Avr - 23:15

    Prochainement ici :

    - je t'aime, moi non plus..... Une triste histoire d'amour entre CITROËN et MASERATI, dont la famille PEUGEOT sera une des causes du divorce, et tout cela confirmé avec les coupures de Presse de l'époque.

    Un premier chapitre : pourquoi CITROËN achète MASERATI.

    Un second chapitre : pourquoi CITROËN revend MASERATI.

    Tout cela dans les jours à venir le temps que je recopie tout, le scan n'est pas assez lisible, il y aura toutefois les deux, le scan et le texte recopié  Very Happy

    Coupure de presse d'époque, par des journalistes spécialisés Very Happy


    Dernière édition par colin_paturel le Ven 10 Avr - 20:58, édité 1 fois
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    Message par chtimehariste Mar 7 Avr - 20:01

    OK
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    Message par colin_paturel Jeu 9 Avr - 19:47

    Je pense que cela sera en ligne dans la soirée.

    Vous n'aurez que les textes car je veux pas scanner le magazine qui n'est pas à moi, de peur de casser la reliure.

    Donc : action ! moteur ! Maman de 85 ans qui lit et dicte à son rejeton de 60 ans les textes qui avec WORD saisie comme il peut, il corrigera ensuite.... Elle n'a pas perdue la main, elle dit bien les virgules, les points, tous les signes genre ( " etc.... Cela lui a fait souvenirs qu'il y a bien longtemps, il y avait dictée le jeudi après-midi.... bah oui je suis de la génération du jeudi à la place du mercredi Very Happy

    Elle a juste dit : une bien triste fin pour une bien jolie voiture, ton père de là où il est doit être fier de toi..... Very Happy

    Donc dans les heures à suivre, les textes en ligne Very Happy
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    Message par colin_paturel Jeu 9 Avr - 22:22

    TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR LA SM... SANS JAMAIS OSER LE DEMANDER !








    Une Citroën n'est pas - et n'a jamais été - une voiture comme les autres. La SM encore moins. Née de l'absorption de Maserati par la firme de Javel, blessée à mort par deux crises énergétiques majeures, achevée par la famille Peugeot, la SM aura fait vibrer beaucoup d'ingénieurs, de conducteurs, et de journalistes, sans oublier les petits garçons en culottes courtes. Et encore nous ne savons pas tout !


    Extraits :

    Pourquoi Citroën achète Maserati ?

    Le 11 janvier 1968, Maserati et Citroën signe un accord concernant « la conception, la fabrication, et le vente d’automobiles » A ce moment précis, Citroën n’est pas encore majoritaire dans le capitale de l’usine de Modene. Lequel appartient à la famille Orsi qui souhaite rapidement s’en débarrasser…. Les comptes sont dans le rouge, l’endettement de la firme italienne atteint 2.5 millions de dollars fin 1967, en partie à cause d’un programme de F1 désastreux. En effet, depuis le changement de règlementation en 1966, Maserati livre à l’écurie Cooper des blocs V12 3 litres, lourds, fragiles et dépassés en puissance, installés dans des châssis ne valant guère mieux. Les Cooper-Maserati, gagneront deux Grands Prix en deux ans. C’est dont la compétition qui asphyxie Maserati car du coté des voitures de route les Sebring,  Quattroporte , Mistral, Mexico, Ghibli, toutes à moteur 6 cylindres en ligne ou V8, jouissent d’une excellente réputation auprès d’une clientèle très exigeante. Fin 1967, la production atteint 624 exemplaires et en 1968 elle dépasse pour la première fois – et la seule – celle de Ferrari : 733 unités contre 730. En mars 1968, au salon de Genève, Citroën fait part de son intention d’entrer dans le capital de Maserati Autmobili S.p.A à hauteur de 80 % par l’intermédiaire de sa holding Citroën S.A que préside Pierre Bercot. La prise de contrôle de Maserati par Citroën est actée le 15 janvier 1969.

    Quelques mois auparavant, début octobre 1968, pendant le Salon de Paris, la nouvelle avait été rendue publique. Maserati en avait profité pour présenter sa nouvelle Indy (enfin dotée d’une moteur V8 propre à rivaliser avec les V12 Ferrari et Lamborghini) et Citroën dévoilait sa GS, couronnée peu après « Voiture de l’Année » à une époque où cette distinction avant une véritable signification.

    Les chiffes qui circulent alors font état d’un prix de rachat compris entre 95 et 105 millions de francs versés à la famille Orsi, Citroën se chargeant d’apurer les dettes de Maserati en mettant sur pied avec les banques et les principaux, créanciers, un moratoire sur 5 ans. C’est loin d’être une mauvaise affaire pour Citroën qui récupère un nom prestigieux, un matériel humain de première valeur, un réseau mondial susceptible de commercialiser une voiture de prestige comme Javel pense à en produire – avec un carnet d’adresses important sur le marché américain- et un stock de 23 voitures de route non encore livrées et non inclues dans l’accord initial (dont deux Ghibli pour le Shah d’Iran, grand amateur de Maserati….) Dix-sept personnes sont licenciées de l’usine de Modene (service administratif et financier) mais l’intégralité du staff technique est conservé. A sa tête, l’ingénieur Guilio Alfieri, âme véritable de la firme au Trident, qui travaille déjà à réduire le V8 de l’Indy en V6 pour le faire entrer sous le capot d’une … certaine SM.


    Depuis 1966, la firme aux chevrons (propriété de la famille Michelin) est dans une mouvance  extrêmement dynamique. Citroën S.A – la société mère - rassemble une vingtaine de filiales et passe des accords tous azimuts. La fusion-absorption avec Panhard en 1965, l’accord avec Berliet en juillet 1967 conduisant à une prise de participation majoritaire, celui avec Wankel et NSU qui donne naissance à la COMOTOR au Luxembourg (l’aventure du moteur à piston rotatif….), l’accord de préconisation lubrifiants/carburants exclusif avec Total, doublé d’un programme de recherche et d’un partenariat en compétition.

    Le 25 octobre 1969, un autre accord de coopération est signé, nettement plus ambitieux celui-ci : Citroën fonde une holding avec Fiat dénommée PARDEVI, dans laquelle la firme italienne détient 49 % et Michelin 51%. Il y est question de « coopération technique », de « fusion des réseaux » et  « d’investissements industriels commun ». En 1973, Fiat – devenue entre-temps  propriétaire de Ferrari – se retire de la PARDEVI et cède ses parts à Michelin déjà majoritaire. Que s’était-il passe ? Citroën, rallié au style des Michelin, n’avant pas accepté de collaborer  avec Fiat, pas plus qu’il n’avait consenti à collaborer avec Peugeot quelques années plus tôt. Citroën n’était pas prêt à ouvrir ses bureaux d’études à son associé italien, Fiat découvre un réseau commercial Citroën aux anciennes manières, peu enclin à accepter une autre marque. La formule « Fiat rate quelques fois une voiture, Citroën rate souvent des marchés », se confirmait


    Pourquoi Citroën vendit Maserati ?

    …En une phrase, parce qu’il n’y avait pas d’autre solution.

    En mai 1974, la situation de Citroën apparaît comme catastrophique. Il y a près de 120.000 voitures en stock et un trou de 510 millions de Francs, appelé à doubler d’ici à la fin de l’année. Les comptes de Maserati ont contribué à plomber le résultat de la firme française dans une proportion d’environ 30%, Citroën s’étant mis dans l’idée de renouveler totalement la gamme en 1970 (Bora, Merak, Khamsin) sans parler de la Quattroporte II dessinée par Bertone, reprenant la quasi-intégralité des organes de la SM, mais qui ne fut jamais commercialisée, le divorce étant intervenu entre-temps.
    Il y a donc le feu à la maison Citroën. Par l’intermédiaire du président de Citroën, François Rollier, Michelin – actionnaire majoritaire depuis 1935 – annonce lors d’un conseil d’Administration extraordinaire (juillet 1974) que la société Citroën est en état de quasi- faillite. Avec l’aval des banques Lazard et Paribas, la famille Michelin cherche un repreneur et se tourne « naturellement » vers Peugeot, désormais constitué en holding familial sous l’appellation groupe PSA Peugeot Société Anonyme (Peugeot avait failli entrer dans le capital de Citroën en 1963). En décembre 1974, Peugeot se porte acquéreur de 38.2 % de Citroën avec la bénédiction de l’Etat qui accorde un prêt d’un milliard de francs sur 15 ans. Ce n’est que 30 septembre 1976 que les actionnaires ratifient la naissance de PSA Peugeot Citroën. Entre-temps, Peugeot à couper les branches mortes, dont le moteur rotatif n’est pas la moins grosse avec le gouffre financier des expériences M35 et puis GS Birotor (GZ) qui aura coûté au bas mot, 30 millions de francs à l’époque à l’entreprise.

    Le 27 mai 1975, Citroën annonce que Maserati est mis en liquidation judiciaire. A Modene il reste 38 blocs V6 embiellés qui partiront en France. Ensuite, plus un seul moteur ne sera fabriqué par Maserati pendant 6 mois, avant le rachat par Alejandro de Tomaso ! En septembre 1975 par simple communiqué, Citroën confirme que la production de la SM est définitivement stoppée. Par rentable, inadaptée à la crise énergétique, trop chère …. Sa dernière apparition sur un tarif-client date du 19 avril 1975 affichée au prix de 84.000 F. En 5 ans, elle a pratiquement augmentée de 40.000 F !

    Les dernières voitures assemblées chez Guy Ligier dans son usine d’Abrest, dans l’Allier, partiront presque toutes pour l’exportation, Peugeot ne voulant plus que le réseau se mobilise pour une voiture jugée « invendable ». Sur ordre direct de PSA, on procédera d’ailleurs à la destruction pure et simple de châssis roulants (sans moteur) plutôt que d’en terminer l’assemblage final. Ligier comptabilisera ainsi 27 voitures ferraillées, Citroën réduisant ce chiffre à 7 voitures…..Conséquence indirecte : Guy Ligier – qui avait signé avec Citroën  un accord de distribution de ses JS2 à moteur SM - se retrouvera sans moteur et sans réseau fin 1975. Certes, le modèle avait une diffusion confidentielle mais ce n’tais pas fait pour augmenter sa popularité.


    Source : Essai Auto SM Maserati Numéro collector n°17H Spet/Oct/Nov 2006
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    Message par chtimehariste Ven 10 Avr - 20:43

    intérréssant. merci pour le partage Smile
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    Message par colin_paturel Ven 10 Avr - 20:57

    Merci Stéphane, un long travail, mais peu importe.

    J'ai mis ma maman à contribution pour la dictée car je vais plus vite à taper sous la dictée qu'en lisant en même temps. Cela lui a fait souvenir tant de chose.... Je n'ai pas voulu scanner les pages, de peur de casser la reliure d'une revue qui n'est pas pas moi. Mais voila la couverture :

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    Very Happy
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    Message par C-toubon Sam 11 Avr - 10:15

    Bien, et merci à la maman de Didier
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    Message par colin_paturel Mer 15 Avr - 22:10

    La suite arrive...

    - CITROËN SM et NSU RO 80 : les causes perdues.... celles qui ont laissé une trace.....

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    Message par diximus Ven 25 Nov - 13:15

    Bien et intéressant , mon humble avis sur Citroën et la SM : Pas assez fiable car le réseau n'était pas assez compètent pour cette bête ! et surtout offerte qu'en en coupé, à une cliente composée de PDG pour son plus grand nombre à cette époque.
    La consommation était secondaire , 18 litres au 100. Mais combien faisait une DS 21 à l'époque ?
    La preuve sur 12.920 SM, 10760 l'ont été pendant les 2 premières années , donc avant la guerre du Kippour
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    Message par Al Hu - Mage Ven 25 Nov - 14:42

    La DS 21 faisait dans la 12aine en carbu
    la 23 injection vers les 11 en normal et 13 en tirant dessus

    Mais pas en ville Mad

    Là c'était du 16 à 18.
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    Message par GENERAL LEE Ven 25 Nov - 14:46

    Comme pour le moteur rotatif , ces beaux projets sont arrivés au mauvais moment , mais comment savoir à l'avance à l'époque.

    Mais ce beau patrimoine fait honneur à l'histoire Citroen , qui pour moi , n'est pas forcément un échec à mes yeux.
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    Message par Al Hu - Mage Ven 25 Nov - 16:23

    L'échec est financier.

    ça fait parti du patrimoine Citroen, ce genre d'échec.

    Et il est toujours là, alors ils ont bien fait de tenter !!

    Je préfère ça que rouler en guirlande lumineuse de rino
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    Message par hydro Ven 25 Nov - 20:32

    Source : Essai Auto SM Maserati Numéro collector n°17H Spet/Oct/Nov 2006

    Quelques mois auparavant, début octobre 1968, pendant le Salon de Paris, la nouvelle avait été rendue publique. Maserati en avait profité pour présenter sa nouvelle Indy (enfin dotée d’une moteur V8 propre à rivaliser avec les V12 Ferrari et Lamborghini) et Citroën dévoilait sa GS, couronnée peu après « Voiture de l’Année » à une époque où cette distinction avant une véritable signification.




    Comme toujours dans ce genre d'article rédigé après coup par des journaleux incultes il y a un peu voir beaucoup d'inexactitudes...

    par exemple ici :

    pour la GS qui comme chacun le sait a été présentée au salon de Paris 1970...

    et la Maserati Indy présenté au salon de Genéve en Mars 1969 (pour commémorer les grandes victoires de Maserati - quasi seule marque italienne à avoir gagné - aux 500 miles d'Indianapolis en 1939 & 40) ...

    Le mieux est donc d'écouter (religieusement s'il vous plait) le patron de l'époque :  

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    La suite prochainement si vous le voulez bien...  lol!


    Edit : colin_paturel, je modifie le "Citer" car je n'ai MOI jamais écrit cela, c'est un article de presse recopié...
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    Message par colin_paturel Sam 26 Nov - 12:40

    Al Hu - Mage a écrit:La DS 21 faisait dans la 12aine en carbu
    la 23 injection vers les 11 en normal et 13 en tirant dessus

    Mais pas en ville Mad

    Là c'était du 16 à 18.

    Je confirme, la 23 IE en circuit urbain faisant 11/12....

    Je confirme aussi les 18 litres de la SM en cycle disons pas urbain mais en mode traversée de village, ralentisseurs, zone à 30, zone à 50, etc... et là c'est bien 18 litres voir plus. Pour le fait que ce soit un coupé, c'est normal c'était une DS "Sport", le S de Sm était le S de "DS Sport" et le M était le M de "Moteur Maserati". Elle ne pouvait pas être en 4 portes, et mon premier patron en 1975 en avait une !! Il avait aussi une DS 23 IE Pallas Grise, avec chauffeur en livrée.

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    Message par diximus Sam 26 Nov - 12:56

    Oui, à l'époque ma 404 faisait 11 L au 100 , mais le litre valait 1 F et globalement on s'en foutait.
    Mais par contre , peu de patrons Francais achetaient des coupés. C'était pas encore la mode.
    De plus les acheteurs ne voulaient déjà plus revivre la période des premieres DS!
    La SM est une belle voiture , dommage que la commercialisation n'ait pas été pensée comme un but financier.
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    Message par hydro Sam 26 Nov - 14:00

    Objectivement pour avoir pas mal roulé dans les 2

    il n'y a pas grosse difference entre la consommation d'une 23 et d'une Sm

    et c'est normal le moteur de la SM n'est que 10-15% + gros mais nettement plus performant dans les tours.

    Je sais bien que cette pauvre SM traine derrière elle une montagne de rumeurs, d'à priori et de on-dit mais les chiffres sont les chiffres (source AJ : Sm Carbu/DS23IE).

    90km/h - SM : 9L comme la DS
    130km/h - SM : 11,7L - DS : 12,6L (DSuper5 : 12,1L)
    180 km/h - SM : 18L - DS : 24L

    Sur ces mêmes essais le père Costa (qui était un sacré furieux au volant) avait fait une moyenne de 20L avec la SM pour 150km/h de moyenne et 19L pour 140km/h de moyenne avec la DS.





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    Message par colin_paturel Sam 26 Nov - 14:09

    Il est vrai que la réputation "sulfureuse" de la SM fait qu'on l'aime... C'est une voiture qui faisait peur, et qui fait toujours peur...

    C'est pour cela qu'avec elle c'est pour la vie Very Happy

    Les performances sont en effet un peu moins bonne pour la DS, le moteur est plus petit donc forcément il a besoin de plus d'énergie pour donner de la force pour rouler vite. Je me souviens des aller-retour Paris/Deauville le dimanche après-midi, époque révolue où on conduisait la DS 23 IE sur la file de gauche de l'autoroute de l'Ouest, les doigts de la main gauche sur les appels de phares pour faire dégager tout le monde.

    Certes elle laissait tout le monde derrière, mais le réservoir était vide au retour à Paris. La DS 23 IE comme la SM ne marchaient pas avec du rêve... Deux voitures dont quand on a eu la chance de les avoir entre les mains, elles font que le rêve ne s'arrête pas, jamais... Very Happy


    Dernière édition par colin_paturel le Dim 27 Nov - 19:23, édité 1 fois
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    Message par GENERAL LEE Sam 26 Nov - 22:12

    J'adore l'emotion dans vos écrits qui reflète cette belle époque que vous avez vécu !
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    Message par colin_paturel Dim 27 Nov - 19:23

    Merci "Mon Général" OK, c'est très gentil... séquence émotion...
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    Message par hydro Lun 28 Nov - 11:15

    Source : Essai Auto SM Maserati Numéro collector n°17H Spet/Oct/Nov 2006


    Le 25 octobre 1969, un autre accord de coopération est signé, nettement plus ambitieux celui-ci : Citroën fonde une holding avec Fiat dénommée PARDEVI, dans laquelle la firme italienne détient 49 % et Michelin 51%. Il y est question de « coopération technique », de « fusion des réseaux » et  « d’investissements industriels commun ». En 1973, Fiat – devenue entre-temps  propriétaire de Ferrari – se retire de la PARDEVI et cède ses parts à Michelin déjà majoritaire. Que s’était-il passe ? Citroën, rallié au style des Michelin, n’avant pas accepté de collaborer  avec Fiat, pas plus qu’il n’avait consenti à collaborer avec Peugeot quelques années plus tôt. Citroën n’était pas prêt à ouvrir ses bureaux d’études à son associé italien, Fiat découvre un réseau commercial Citroën aux anciennes manières, peu enclin à accepter une autre marque.

    La vérité historique :

    1 - La première Ferrari de l'ère Fiat est la Daytona sortie en 68

    2 - Citroen en 1968 est à deux doigts du dépôt de bilan car depuis 3-4 ans ces parts de marché sont en baisse et que "mai 68" n'a rien arrangé.

    Les pouvoirs publics ne pouvant ou ne voulant ni sauver (nationaliser) Citroen ni le laisser exploser sont donc contraint d'accepter la très opportuniste offre d'Agnelli...

    Le projet de Fiat à terme est bien entendu de "fusionner" les deux entreprises. Les Fiat technologiquement dépassée pourront être remises à jour, Citroen aura enfin la gamme moyenne qui lui manque et les deux bénéficieront du réseaux de distribution national voir international très développé de l'autre.

    Tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes donc...

    Sauf que vu de l'Elysée c'est une catastrophe : toute la politique industrielle mises en place depuis la fin de la guerre est remise en cause.  

    Fiat-Citroen devient le second constructeur en Europe (le 4eme mondial) avec 2 millions de voitures produites contre 1 million pour Renault et la moitié pour Peugeot.

    La distribution en France d'une gamme Fiat à grande échelle et bas prix via le réseau Citroen de 10000 points de vente serait mortelle pour Renault (et Peugeot aussi sans doute) dont la gamme est pile poil celle de Fiat....

    Agnelli pourtant très pugnace sur l'affaire finira donc par passer l'éponge début 1973 et replonger de fait à nouveau Citroen dans le "dépôt de bilan" avec cerise sur le gâteau (de rupture) : la crise pétrolière de fin d'année...
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    Message par PTIOTECARETE Ven 27 Jan - 12:54

    Bonjour,

    pour casser un peu cette discussion sur le pourquoi du comment Citroën et Masérati se sont tant aimé, je vous livre un document que vous pourrez compulser sur mon forum Arrow [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] écrit par mon ami Jean-Claude et, qui m'a donné la permission de poster sur celui-ci.

    Un bien étrange document qui met en lumière pourquoi il semblait important au Bureau d'Etudes de Citroën d'utiliser un moteur développé ailleurs pour arriver à réaliser une voiture capable de rivaliser avec les meilleures en rallye !  Arrow [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    Bonne lecture et, bon amusement !

    A tantôt
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    Message par hydro Ven 27 Jan - 14:40

    PTIOTECARETE a écrit:pourquoi il semblait important au Bureau d'Etudes de Citroën d'utiliser un moteur développé ailleurs pour arriver à réaliser une voiture capable de rivaliser avec les meilleures en rallye !

    Cette affaire est étrange...

    J'ai eu l'occasion de croiser le "patron" du projet Mr Né, Il prétendait avoir toujours lutté au cours du développement pour que le moteur de DS puisse toujours rester compatible avec le berceau de la SM notamment pour la compétition alors que par la suite rien n'a jamais été fait dans ce sens...

    L'explication c'est peut être qu'au départ, à l'arrivée de Maserati, il était très dubitatif... mais par la suite il est devenu confiant voir même conquis car au cours des essais ils n'ont jamais eu aucun problème avec ce moteur et de fait en compétition les problèmes ont été aussi ailleurs.

    Ceci dit pour avoir vu (15-20 ans après les faits :clin ) pas mal de témoins (fiables ou pas ?) de cette période je pense que l'on ne saura jamais vraiment la vérité car il y a en gros autant de versions de l'histoire que de témoins.

    Sinon la réponse (au premier degré) à la question :

    Pourquoi il semblait important au Bureau d'Etudes de Citroën d'utiliser un moteur Maserati ?

    c'est sans aucun doute : Parce que le Patron Pierre Bercot (et François Michelin) le voulait Very Happy


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    Message par diximus Sam 28 Jan - 11:58

    Bonjour et bonne année à tous.

    Je pense que le problème n’était pas technique, mais surtout financier.

    P Bercot, patron de Citroën voulait sa super DS, mais représentant de Michelin, il savait que la maison mère ne voulait et surtout ne pouvait pas investir plus.
    Aulnay allait être construit, la gamme moyenne sortait.
    Maserati lui amenait moteur et prestige, outre une entreprise de plus dans le giron Citroën. Rappelons-nous qu’il était persuadé que Citroën devait grandir (projet de rapprochement avec Peugeot en 1962, reprise de Panhard…).

    Mais pour Michelin, Citroën, c’était autre chose :
    Michelin a repris cette entreprise en 1934- en faisant une bonne affaire- mais surtout car c’était un important client qui pouvait être défaillant ou le quitter comme Renault qui après d’autres produits (huiles, outillages) c’était lancé dans le Pneumatique (intégration verticale).
    Jusqu’à la guerre, tout va bien, Michelin bénéficie du legs André Citroën : la traction, des usines neuves et la reprise après la crise de 1929, il n’y a qu’à faire du ménage. De plus Citroën est en avance techniquement et correspond donc bien à l’esprit de nouveauté de Clermont Ferrand.
    Après la guerre, les choses ont changé, il faut reconstruire, lancer les nouveaux modèles, 2Cv, H et la VGD.
    Mais Michelin, qui vient de mettre au point le pneu X veut se trouver un rang mondial, se réinstaller aux USA et répondre à la demande toujours plus importante de pneus.
    Et c’est là que les choses se gâtent. La famille Michelin qui veut rester maitresse chez elle, ne recherche donc pas de capitaux extérieurs, et doit donc limiter ses investissements financiers dans son cœur de cible, tout en préservant sa filiale. D’où une politique qui vue de l’extérieur parait boiteuse.

    50 ou 60 ans après, on peut constater que Michelin, fournisseur de pneus a globalement réussi, même Tesla a besoin de pneus, alors que beaucoup de constructeurs automobiles ont disparu.
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    Message par colin_paturel Dim 29 Jan - 20:17

    Tout cela est passionnant, très compliqué aussi, mais passionnant...

    C'est juste dommage que l'aventure ce soit arrêtée avant de vraiment prendre le départ, pour des raisons obscures. Je crois que si cela avait continuer, la SM aurait fait un malheur. Ne pas oublier qu'en 1970 elle était la voiture la plus rapide d'Europe (plus rapide que les Porsche) et dans une sécurité inégalée à ce jour. Après il y a le côté financier, et les protagonistes de cette affaire ont aussi préservé leurs intérêts financiers.

    Les raisons officielles de la mise à mort de la SM pour le grand public sont :

    - second choc pétrolier : moi j'y crois pas parce que en 1970 quand on achète une SM le prix de 5 DS, on ne regarde pas le prix du litre d'essence, donc faux prétexte.

    - limitation de vitesse sur les routes : 90 - 110 - 130, j'y crois pas non plus car à cette époque pas de radars... là aussi prétexte d'opérette et seule la France avait pris cette décision (Merci M. Raymond Barre). Il restait les marchés d'exportation comme l'Allemagne ou l'Italie avec des autoroutes non limitées.

    Je pense que les explications données par nos membres ci-dessus sont plus les vraies raisons, comme par exemple la volonté de détruire la SM pour imposer une autre voiture, une 604 je crois...  Crying or Very sad

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