Article très bien fait que j'ai glané il y a quelques années et réalisé par HD19 un grand merci à lui.
La Petite histoire illustrée du LHS-LHM et du Silicone.AVERTISSEMENT :
Toutes les informations présentées dans cet article ne doivent être prises que ce pour ce qu'elles sont, c'est à dire à titre INFORMATIF et non pour une VERITE ABOSULE. Je ne saurais être tenu responsable si quelque chose se passait mal dû à une erreur de présentation de ma part ou de mauvaise interprétation de la vôtre.
Archimède s'il existait encore aujourd'hui, n'imaginerait certainement pas toutes les applications qui ont découlé de son célèbre théorème "Tout corps plongé dans un fluide, entièrement mouillé par celui-ci ou traversant sa surface libre, subit une force verticale, dirigée de bas en haut et égale au poids du volume de fluide déplacé ; cette force est appelée « poussée d'Archimède »".
Encore plus fou, aurait-il imaginé qu'un jour le résultat de ses constatations mènerait à la naissance de la fabuleuse CITROËN DS? Non bien sûr, mais rendons lui grâce car il est à l'origine de la mécanique des fluides qui a donné naissance à une sous-catégorie que Paul Magès a su si merveilleusement maîtriser:
L'HYDRAULIQUE
Origine de l'hydraulique:
Le mot hydraulique vient du mot grec ὑδϱαυλικός (hydraulikos) qui a son tour vient de ὕδϱαυλος qui signifie orgue à eau qui dérive à son tour de ὕδωϱ (eau) et de αὐλός (tuyaux). Dans le monde méditerranéen, les premiers grand maîtres de cet art étaient Héron d'Alexandrie et Ctésibios. Ces ingénieurs antiques se concentrèrent toutefois sur l'aspect sacré et innovant plutôt que sur les applications pratiques de cette science.
De manière générale, le fluide utilisé dans les systèmes hydrauliques est incompressible telle l'eau ou l'huile. Une pression est appliquée au fluide par l'intermédiaire d'un piston dans un cylindre, provoquant une pression équivalente sur un autre piston qui délivre l'énergie. Si la surface du second piston est supérieure à celle du premier, alors la force exercée par le second piston est supérieure à celle appliquée au premier piston. C'est le principe de la presse hydraulique, qui a été découvert en 1650 par Blaise Pascal et mis en pratique en 1785 par Joseph Bramah.
Un des fondateurs de l'hydraulique moderne a été Benedetto Castelli, élève de Galileo Galilei.
Source: wikipedia l'encyclopédie libre.
Bonne lecture à tous.
1- GENERALITES SUR LES FLUIDES HYDRAULIQUES:
Les fluides hydrauliques des systèmes ont pour fonction principale de transmettre l’énergie sous forme de pression.
Les huiles minérales sont des mélanges d’hydrocarbures, eux-mêmes classés en quatre grandes familles:
- Paraffine (chaîne droite saturée)
- Oléfine (chaîne droite insaturée)
- Naphtène (noyau saturé)
- Aromatiques (noyau insaturé)
On parle alors d’huile paraffine (+ de 75% de paraffine), oléfine (plus de 75% d’oléfine) ou aromatique (+ de 75% d’aromatique) ou mélangée.
Les huiles synthétiques sont des fluides fabriqués artificiellement (ester, polyglycol, polyphényléther, silicones, perfluoralkylether etc.). Ces huiles présentent souvent des avantages techniques sur les huiles minérales: haute stabilité thermique et oxydante, comportement viscosité/température favorable, point d’inflammation élevé, bon comportement au froid etc.
Les propriétés suivantes permettent de caractériser une huile:
- Viscosité: caractérisation de la résistance à l’écoulement. Certainement la propriété la plus importante dans le choix d’une huile pour une application donnée.
- Comportement viscosité/température: évolution de la viscosité avec la température
- Masse volumique.
- Température mini et maxi d’utilisation.
- % d’eau.
- Stabilité.
- Point d’éclair et de feu: le point d’éclair est la température la plus basse à laquelle s’allume un mélange d’air et de vapeur d’huile au contact d’une flamme. Le point de feu est la température à laquelle s’amorce la combustion entretenue.
- Point d’écoulement: la plus basse température à laquelle l’huile coule encore quand elle est refroidie.
- Chaleur spécifique: utile si l’huile doit servir à l’évacuation de chaleur.
- Point d’aniline: ce point est en relation avec la nature des hydrocarbures constitutifs de l’huile, particulièrement les hydrocarbures aromatiques. En ce sens il permet de prévoir dans une certaine mesure l’action de l’huile sur les élastomères.
Pour le bon fonctionnement du système, les fluides hydrauliques doivent également remplir une ou plusieurs des trois fonctions suivantes:
- Protéger les organes du circuit contre la corrosion.
- Assurer la lubrification pour limiter la consommation d’énergie.
- Évacuer la chaleur.
Compatibilité des fluides avec les élastomères:
Huiles minérales:
La compatibilité de l’huile utilisée avec les élastomères employés dans un montage hydraulique est fondamentale pour le fonctionnement de l’appareil. La norme de référence est l’ISO 6072.
Le point d’aniline donne une indication approximative de cette compatibilité.
Les fluides à faible point d’aniline provoquent un gonflement de la matière, et inversement, les fluides à point d’aniline élevé provoquent un rétrécissement de la matière.
Les matières utilisées en étanchéité sont testées avec trois huiles de référence (ASTM 1, 2 et 3) qui ont des points d’aniline respectifs à 124, 93 et 69°C.
Connaissant le point d’aniline d’un fluide particulier, on peut alors assurer que la matière se comportera approximativement comme dans le fluide de référence ayant le point d’aniline le plus proche, voire effectuer une règle de trois. Il est cependant recommandé de réaliser des tests dans le fluide ‘réel’, ce que de nombreux laboratoires peuvent effectuer (norme de référence: NF E 48610)
On considère qu’une matière et une huile sont compatibles si la variation de volume lors de l’essai de 70 heures à 100°C n’excède pas +/-5%.
Propreté du fluide:
La propreté du fluide est un facteur particulièrement important pour le bon fonctionnement d’une installation hydraulique, et en particulier pour la durée de vie des pièces d’étanchéité.
Le fluide peut être pollué par plusieurs sources:
- Poussières extérieures
- Particules métalliques d’usure
- Particule oxydées (rouille)
- Débris de peinture
- Etc.
Il est donc indispensable d’installer des systèmes de filtration et de veiller à leur bon fonctionnement et à leur entretien régulier.
La viscosité:
La viscosité caractérise la résistance d‘un liquide à l‘écoulement. Elle résulte de la résistance qu‘opposent les molécules du fluide à des déplacements relatifs par glissement. En écoulement laminaire, le déplacement relatif de deux lames fluides exige une force destinée à vaincre la résistance tangentielle du fluide.
La viscosité varie considérablement avec la température. La viscosité diminue quand la température augmente et inversement.
Indice de viscosité:
L’importance de la variation de viscosité avec la température est exprimée par un nombre conventionnel appelé indice de viscosité –VI– qui est calculé à partir de deux gammes d’huile de référence, l’une indice 0, l’autre indice 100.
Les huiles dont l’indice de viscosité est élevé sont les huiles dont la viscosité varie peu avec la température.
Températures repères:
Pour définir la viscosité d’une huile, il est nécessaire de choisir des températures de référence. Internationalement, on utilise les températures de 40 à 100°C, la viscosité étant exprimée en mm²/s à 40°C. La norme NF ISO 3448 (indice de classement T 60141) classe les huiles industrielles en fonction de leur viscosité en mm²/s à 40°C.
La viscosité varie avec la pression:
A température constante, la viscosité des huiles minérales augmente avec la pression suivant une courbe sensiblement exponentielle.
Source: Guide technique de l'étanchéité (
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]2- LES LIQUIDES HYRAULIQUES CITROËN:
Dès le début de l'étude du système hydraulique de la future V.G.D. vers 1947, Paul Magès et son équipe ont été confronté à un choix de liquide hydraulique. L'industrie chimique de l'époque leur a permit de mettre au point un liquide hydraulique entièrement nouveau. Il devait garantir à lui seul une partie du succès de l'utilisation de l'hydraulique dans une auto. Ce liquide a été appelé le L.H.S. (liquide hydraulique synthétique). Il n'était pas issu de l'industrie pétrolière et c'était là une grande faiblesse. La DS sortait donc des chaînes de fabrication dès Octobre 1955 avec dans ses veines le L.H.S. de couleur rouge qui n'était pas sans poser des problèmes. On sait qu'il y a eu au moins 3 évolutions du L.H.S., une en 1959, l'autre en 1960. Malgré ces évolutions, les problèmes perduraient. Alors le laboratoire CITROËN - mot censuré - çu une ultime version du liquide hydraulique synthétique qui gommait une partie des défauts du premier sans pour autant tous les éliminer. C'était l'apparition du L.H.S.2 en 1964 de couleur incolore pour le différencier de l'ancien L.H.S. de couleur rouge. L'évolution constante de l'industrie chimique et pétrolière a permit au laboratoire de chimie de CITROËN de mettre au point pour Septembre 1966 un tout nouveau liquide hydraulique à base cette fois d'huile minérale, le L.H.M. de couleur verte afin de ne pas le confondre avec les précédents. Le L.H.M. a connu lui-même une évolution pour devenir le L.H.M.+. Le L.H.M. a perduré dans le système hydraulique des grandes CITROËN jusqu'à l'apparition de la C5 en 2001 avec son remplaçant le LDS, preuve que CITROËN avait enfin trouvé la formule "idéale" d'un liquide qui n'avait plus que des qualités ou presque.
Source: notes techniques CITROËN n°710, 725, 29D, 76D.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]A suivre